Interview

Publié le par Snowhite360

Bon allez, sa commence à devenir un pti rituel : pour le dernier article, voici.... l'interview!!

A (comme Agoride) : Salut JP, alors comment as-tu découvert le snow ?
JPS (comme JP Solberg) : Salut, je me rappelle en avoir vu à la télé, et j'ai eu envie d'essayer, pour voir.

A : Comment ça s'est passé entre tes débuts et aujourd'hui ?
JPS : Comme tous les kids qui rident ici, j'ai toujours voulu passer pro. J'ai fait quelques contests. J'ai commencé en pipe et j'ai gagné les championnats nationaux. Après ça, les choses sont devenues bizarres. Je suis entré dans le team national, mais je ne voulais pas être un pipe rider. La fédération a appelé mes parents en leur disant que c'était mon futur. Après ça, ils ont commencé à me pousser, mais j'ai refusé de continuer. Je leur ai dit d'aller se faire foutre car je ne me faisais plus plaisir. C'est alors que René Hansen de Burton m'a appelé pour me faire une offre et j'ai saisie l'occasion. Manifestement c'était le bon choix, car maintenant la fédération Norvégienne de snow est dans les choux. Depuis leur faillite, plus aucun rider de pipe norvégien n'a de soutien, et pour moi, tout va mieux que jamais.  
  
  
 

A : Tu ne vas plus à l'école maintenant. Tu dirais que tu as achevé tes études ou que tu les as arrêtées ?
JPS : Je voulais déjà quitter l'école l'année dernière. En fait, dans le crew dont je faisais partie, quand ils avaient besoin d'un break, ils allaient à Hawaii ou dans un endroit tranquille pour recharger les batteries. Moi, je devais retourner directement à l'école pour me mettre à niveau et passer trois examens en une journée ! Si ça n'avait pas été pour mon team manager, je pense que je ne l'aurais jamais fait. René, le team-manager, m'a dit de faire mon choix. Mais il m'a aussi dit que si je décidais de quitter l'école, je devrais me trouver un autre sponsor. Il n'y en a pas beaucoup qui auraient fait ça. Je suis arrivé au bout, j'ai achevé mes études avec de bons résultats, et maintenant, je suis prêt à attaquer cette saison à fond. 
 
 A : Tu es encore assez jeune pour arrêter totalement les études. Quelle réaction ont eu tes parents ?
JPS : Au début, ils ne voulaient pas en entendre parler. Mais après avoir m'avoir entendu me plaindre pendant deux ans, ils m'ont dit que c'était ma vie.

A : Tu n'es pas inquiet pour ton avenir, après ta carrière de pro-rider ?
JPS : Quelquefois je le suis. C'est pourquoi j'essaye de bien utiliser mon argent tant que j'en ai. J'ai acheté une maison l'année dernière, et je viens d'acheter un appart.

A : Tu es connu pour ton niveau mais également pour ton style. Tu as dit un jour que le style était lié à la personnalité...
JPS : Bien sûr. C'est comme quand tu connais Romain de Marchi et que tu le vois rider. Ça correspond exactement à sa personnalité, carrément D-I-N-G-U-E !!! C'est une référence. Moi je ne tente un truc que quand je suis sûr de le réussir de la façon que je souhaite. 
 
 A : Qu'est ce que tu penses de la direction prise par le freestyle. De plus en plus technique et de plus en plus fat ? Tu n'as jamais eu peur de la façon dont évoluent les choses ?
JPS : Non, pas vraiment. Je pourrais avoir peur si je me blesse et que je perds le rythme. Tu dois toujours rester dans le bain parce que les choses évoluent très vite. Si tu te laisses distancer, le retour est très dur. Mais puisqu'on sait ce qu'on fait, pourquoi serais-je effrayé ?  
 

A : Parle nous un peu de la table d'Hemsedal qu'on a vu dans tous les films cette saison. Est-ce que tu t'es investi dans sa construction ?
JPS : Non, mais mon meilleur pote, Mad, y a participé. Je savais donc que ce serait un bon module. Lui et notre shaper, Lars Erikson, savent comment faire les choses.

A : Qui a eu l'idée de la shaper aussi énorme ?
JPS : Chacun a donné son avis et les shapers ont essayé de faire en sorte que le kicker satisfasse tout le monde. Et ça a été le cas.

A : Aucun rider n'a pensé que c'était trop gros ?
JPS : En fait, si ! Je connais beaucoup de riders qui ne l'auraient jamais shooté. Mais je les comprends. Moi je ne tenterais pas de shooter un rail coudé sur 60 marches. Tu ne tentes pas quelque chose comme ça si tu ne le sens pas. 
 
 A : Elle parait énorme dans les vidéos. Quelle était l'ambiance entre les riders avant les premiers essais ?
JPS : On a tous ressenti des sensations étranges au premier replaquage. Tu penses toujours à ce qui peut arriver si tu n'a pas assez de speed ou si tu dépasses le landing. C'est normal d'y penser, ça te force à mettre les choses en perspective. Mais en même temps, tu meurs d'envie de la shooter. Dès que l'un de nous l'a replaqué, la machine était lancée, et tout le monde a voulu y aller.

A : Tu viens de Norvège, mais est-ce que tu passes encore beaucoup de temps dans ton pays ?
JPS : Non pas vraiment, mais je le regrette. Je voudrais être plus souvent avec mes potes et ma famille. Je me sens bien quand je suis chez moi. 
 
 A : C'est génial de voyager, mais tu n'en as jamais assez d'être aussi souvent loin de chez toi ?
JPS : C'est bon d'être chez soi, mais j'aime également voyager. Les voyages m'ont apporté beaucoup. J'ai rencontré du monde et vu des nouvelles choses, comme la Tour Eiffel. Alors que mes amis n'ont aperçu ces choses que dans les magazines, moi, je les vois par moi-même.

A : Tu passes beaucoup de temps aux Etats-Unis... Tu aimes ce pays, ses habitants ?
JPS : En fait, ma mère est née en Pennsylvanie, et j'y ai donc une grande partie de ma famille. Ca va, mais je préfère quand même le Norvège. Pour moi, ça pourrait être le plus beau pays au monde si tous les politiciens clamsaient, et si quelqu'un savait vraiment faire marcher ce pays. 
 
 A : Quel est le plus gros objectif que tu te sois fixé pour ta carrière ?
JPS : Juste de continuer à être pro, aussi longtemps que possible.

A : Beaucoup de monde pense que tu seras l'un des gros noms du snowboard, dans le futur. La pression n'est-elle pas trop grosse quand tu entends ça ?
JPS : Je ne ressens aucune pression. Devrais-je ? Je suis vraiment honoré qu'on pense ça de moi et de mon ride. Ca me donne envie d'y aller encore plus fort.

A : Maintenant, parle-nous un peu de tes potes. Avec qui vas-tu rider ? Avec qui voyages-tu habituellement ?
JPS : D'habitude, je voyage partout avec Romain (De Marchi) . Mais ça dépend de qui est dans le crew du film. L'année dernière je voyageais avec Wille Yli-Luoma, quand je tournais pour Robotfood. Cette année, je filme avec Sean Kearnes, qui a participé aux vidéos True Life et Resistance. C'est un bon, et il est trop marrant. Maintenant je tâte du jib avec Jeremy Jones et JP Walker. Le film va vraiment être excellent ! 
 
 A : Dans une interview, tu disais que si tu pouvais faire bouger les choses dans l'industrie du snowboard, tu changerais tout. Qu'est-ce que tu n'aimes pas dans cette industrie ?
JPS : C'est juste qu'il y a trop d'enculés avides d'argent. Ces gars sont des faux qui ne pensent qu'à leur gueule. Ils prétendent être tes amis mais n'hésitent pas à te tailler dès que tu leur tournes le dos. Tu peux te faire entuber très facilement. 
 
 A : Tu disais aussi que le pire aspect de la vie d'un pro-rider était que tout le monde te pousse à faire tel ou tel truc. Tu ne penses pas que ça fait partie de n'importe quel boulot ? Les employés de n'importe quelle société doivent bien suivre les instructions de leur hiérarchie, non ?
JPS : Ouais, bien sûr. Je l'admets, c'était une remarque stupide et je la retire. Mais ça fait quand même chier, non ?

A : Comment tu imagines ta vie à 40 ans ?
JPS : Je serai un père cool avec ses deux fils, sa maison et ses petites propriétés tout autour du monde. Je serai marié et vivrai tranquillement.

 

Publié dans Pros-Riders

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